Grèce : Émeute des prisonniers de Type C àDomokos et quelques mots de Giannis Naxakis

Le monde étouffant et autoritaire nous a réservé sa plus brutale réalité, l’expérience de l’enfermement physique, la dure conséquence d’une aventure dangereuse. Vivant une dystopie réelle, nous faisons face àl’horreur de l’odeur de la mort toujours plus souvent, toujours plus imperceptiblement.

Le suicide en prison est un fait qui parle mieux que tout autre quant àcette institution. Mais cette fois-ci, nous, dans cette prison-symbole de l’institution, àla nouvelle du suicide de ce détenu immigré de nationalité pakistanaise qui avait fait part de ses peines, avons donné de notre côté un signe de vie en foutant le bordel dans l’aile. Cela a ainsi libéré beaucoup de l’oppression qui s’accumule en nous, ayant fini par vivre le contraire total de nos désirs.

Le directeur et la troupe des matons, cachés derrière le blindage de l’aile, ont goà»té - juste un peu - àla culpabilité d’avoir ce rôle dégueulasse qu’ils accomplissent dans ce monde. Bien sà»r que les vitres brisées et l’installation démontée de surveillance électronique ne peuvent atténuer le dégoà»t que renferme dans son ensemble ce monde. Le dégoà»t est ici, là, partout et sera toujours présent. La question est de savoir comment y faire face...

COURAGE AUX GRÉVISTES DE LA FAIM DU DAK [Réseau de prisonniers en Lutte] ET DE DOMOKOS

P.S. : Ch. Rodopoulos n’a rien àvoir avec les incidents, comme cela a pu être écrit.

Giannis Naxakis
Aile E1 de la prison de Domokos
27 mars 2015

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[Traduit du grec par nos soins de Athens Indymedia.]