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Fukushima : le retour d’expérience c’est nous !

lundi 7 novembre 2011

Depuis le 11 mars dernier le Japon a été confronté àune série de séismes et un tsunami. Au milieu du désastre ambiant plusieurs réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima ont successivement explosé, libérant dans l’atmosphère leurs particules radioactives et de nombreux produits chimiques.

Toujours prisonniers de leur
culture du mensonge en matière de nucléaire
TEPCO, l’Etat japonais et les Etats
nucléaristes n’ont eu de cesse dans un
premier temps de minimiser les conséquences
du drame. Ainsi, des dizaines
d’employés de la firme nucléaire nippone
sont-ils envoyés sur place pour endiguer la
fusion du combustible qui n’est plus refroidi,
se transformant àl’occasion,
comme leurs prédécesseurs soviétiques à
Tchernobyl, en liquidateurs de la catastrophe.
Ici comme ailleurs, ce sont des travailleurs
qui sont envoyés au casse-pipe,
parce que dans cette guerre ci, comme
dans toutes les autres guerres, ce ne sont
jamais ceux qui décident des guerres qui
en meurent ! D’ailleurs au quotidien, au
japon comme en France, ce sont des travailleurs
précaires, les intérimaires, qui
sont les plus exposés aux radiations et
contaminations. Au Japon, TEPCO recrute
depuis des années des travailleurs démunis,
sans attache. Ceux-làsont les principaux
sacrifiés de la catastrophe [1].

En quelques jours seulement ce sont des
milliers de kilomètres carrés qui sont
contaminés, tandis que la situation ne
cesse d’être critique. Quelques dizaines
d’heure seulement après la catastrophe,
des traces de Césium 137 sont déjàtrouvées
par les russes dans la presqu’île sibérienne
proche d’Hokkaido. Aujourd’hui
les premières conséquences sont perceptibles
sur les liquidateurs, les populations
avoisinantes, l’alimentation, l’eau. TEPCO
liquide le drame en balançant des tonnes
d’eaux contaminées en mer. Et pendant
que le Césium 137, auquel il faut 30 ans
pour perdre la moitié de sa nocivité,
souille les rues de Tokyo, les medias japonais
nous claironnent que rien ne se passe
de grave.

Alors qu’ils se présentent comme àleur
habitude comme d’éminents techniciens
responsables, les nucléocrates bricolent à
coup de lances àincendies, d’hélicoptères…
Le problème, c’est que nous sommes
tous et toutes, japonais et japonaises en
première ligne, les cobayes de l’expérience en
cours, avec toutes les conséquences que l’on
devine : malformations, leucémies, attente abominable
d’éventuelles conséquences, terres
souillées pour des millénaires, déplacements
de population, etc.

Autour de la centrale, des dizaines de milliers
de personnes ont été appelées àse confiner
chez elles. Livrées àelles-mêmes, elles attendent
que les autorités les aident. Mais comme
une mafia chasse l’autre, sur place, les yakusa,
maffia japonaise, organise discrètement l’aide
aux sinistrés (source AFP).

Et chacun est sommé d’obéir aux ordres. Parce
que comme le soulignaient déjàRoger et Bella
Belbéocq au moment de Tchernobyl, la catastrophe
discipline, d’autant qu’elle ne laisse au
quidam d’autres choix que de s’en remettre
aux autorités et experts de tous poils…

A noter qu’en France, des plans de gestion de
catastrophe sont aussi étudiés, notamment au
sein du Codirpa [2]. La catastrophe c’est la militarisation
des conditions d’existence. En plus
d’être contaminé, chacun est trié, mesuré, déplacé
au gré des interventions expertes. Et, l’on
peut présager, si la situation était venue àse
dégrader encore un peu plus, comme lors de
l’ouragan Katrina de 2003 [3], que si certain-e-s
avaient tenté de s’organiser pour survivre en
pillant, l’Etat n’aurait pas hésité àtirer !

Bien évidemment, les Etats nucléaristes,
associés dans leur entreprise de sauver
leurs propres programmes électronucléaires,
n’ont eu de cesse de minimiser le drame et de
le naturaliser. La catastrophe ne serait due qu’à
un aléa sismique. Que ce séisme et le tsunami
qui l’ai suivi ait été d’une violence inimaginable
et donc difficilement prévisible pour nos spécialistes
en sà»reté nucléaire ne doit pas nous
faire oublier qu’en matière de prédiction nos
apprentis sorciers n’en sont pas àleur coup
d’essai. A Forsmark, en Suède, en 2006, les
systèmes de refroidissement de la centrale
avaient déjàflanché. Là, pas de tsunami, mais
un court-circuit électrique qui aurait pu provoquer
la fusion du réacteur. Au Blayais en 1999,
c’est la tempête qui làaussi crée une vague non
imaginée par les autorités de sà»reté, vague qui
envahit la centrale…

Ce jeu terrifiant d’apprentis sorcier se vérifie au
quotidien, dans la gestion même du nucléaire.
Ce sont plusieurs centaines de ce qu’ils nomment
pudiquement « incidents  » qui ont lieu
chaque années. Certains exposant les travailleurs,
souvent les intérimaires, d’autres les populations
avoisinantes comme lors des rejets de la centrale du Tricastin dans la Drôme en 2008 [4].

Mais au-delàde ces « incidents  », le nucléaire
en fonctionnement dit « normal  »
dissémine déjàla mort. L’excès de leucémies
révélé par l’épidémiologiste JF Viel
autour du centre de retraitement de La
Hague en 95 restera par exemple lettre
morte [5], démenti par une étude de commande pro-nucléaire, la commission Sugier. Les exemples sont légions tout comme les moyens plus ou moins subtils de se débarrasser de déchets faiblement ou plus significativement radioactifs : fabrication de casseroles àFeursmetal, dissémination de remblais pour les routes, construction de munitions àuranium appauvri [6]…

Ici comme ailleurs, en matière de nucléaire la main qui contrôle via les autorités
de sà»reté est la même que celle qui assassine, de l’OMS àl’AIEA en passant par l’ASN [7].

Loin de remettre en cause le désastre ces
incidents deviennent une sorte de routine
nucléaire. Dès lors, comme pour le Rhinocéros
de Ionesco, si d’abord la maladie
qui transforme les protagonistes du drame
en Rhinocéros préoccupe et inquiète, très
rapidement elle devient un décor familier
du quotidien.

D’autant plus qu’en matière de nucléaire
les conséquences des drames ne se voient
pas et sont reportées dans l’avenir et qu’il
n’y a d’autres choix que de s’en remettre
aux experts ou contre-experts de tous poils
et àleurs litanies plus ou moins obscures.

Malgré l’omerta dont les tenants
de l’industrie nucléaire recouvre le drame,
il semble que la donne est en partie changée
depuis la stratégie ouvertement mensongère
de Tchernobyl. Au silence s’est
substitué le bruit. Très rapidement les
autorités nucléaires sur-communiquent
sans nier le caractère préoccupant et grave
de l’accident en cours. Il n’y a guère que
Besson pour maintenir le cap de l’accident
maîtrisable… tandis que sous ses yeux pètent
un àun les réacteurs, l’urgence
consiste àsauver le soldat nucléaire.

La situation est d’autant plus critique que
les mesures prises sont dérisoires au regard
de la catastrophe en cours. Comment
faire avaler la pilule d’iode quand on sait
déjàque partout se disséminent les radioéléments
àvie longue ?

Prendre la parole et laisser filtrer quelques
bribes de la catastrophe pour que les interlocuteur-
trice-s ne soient pas les antinucléaires.

Depuis Tchernobyl, les nucléocrates se
sont entourés de chargés de communication
qui n’ont eu dès lors de cesse de
nous faire gober que l’industrie mortifère
qui les rémunère grassement serait dorénavant
transparente, et d’associer en bon
« démocrates  » de leurs adversaires àleur
entreprise : débats publics, conférences de
consensus, commissions d’expertise ou
d’information (CORE, Codirpa, Sage…),
etc [8]. Entreprise que les plus crétins ou les
plus serviles se sont empressés de rejoindre.

Le véritable objectif de cette
« perestroïka  » est double : regagner la
confiance de l’opinion et se donner un
verni démocrate d’une part, et d’autre part
se présenter de nouveau comme des interlocuteurs
responsables. Sarkozy annonce
lors de sa visite au Japon fin mars la couleur.
AREVA et les nucléocrates français
interviendront au Japon et en France. Les
dispositifs de sécurité seront renforcés sur
les sites nucléaires. Comme pour toute
crise, les pompiers pyromanes reprennent
les affaires en main.

Fukushima offre également ànos destructeurs
de monde l’occasion d’affirmer une
stratégie déjàrodée lors de la gestion postaccidentelle
de Tchernobyl : nous apprendre
àvivre en zone contaminée
. Ce n’est
plus la possibilité de l’accident qui est
niée. L’accident nucléaire est soudainement
présenté comme un accident industriel
comme un autre, contingent ànos
modes de vie, un coà»t àpayer pour que le
monde continue de tourner comme il
tourne.

Et sur ce marché de la vie amputée, de la
sécurité nucléaire àla pseudo-dépollution
nos entreprise du nucléaire, d’AREVA à
Vinci en passant par Bouygues, se positionnent
déjà. La catastrophe est un marché
comme un autre.

Et comme après chaque accident majeur,
les seuils de contamination et d’irradiation
radioactifs deviennent plus difficiles àtenir,
leur dernière trouvaille eu égard à
l’accident est de relever les seuils de contamination
des aliments [9]. Quant àla menace
terroriste, elle ne servit il y a de cela
quelques mois qu’àélargir l’étendue du secret défense en matière de nucléaire et ainsi faire taire toute opposition.

Le but est bel et bien de faire durer
la petite entreprise nucléaire telle
qu’elle tourne au désastre. Et Sarkozy ,
avec le même zèle que ses prédécesseurs
de gauche comme de droite, se transforme
en VRP du nucléaire et des intérêts économiques
colossaux de ses industriels. Et il
n’est pas en reste en matière de défense
du complexe militaro-industriel nucléaire.
Il faut dire que les frontières entre civil et
militaire sont souvent bien poreuses.

Le nucléaire c’est un Monde qui dépasse
ses simples installations et leur nuisances.
Il se prolonge bien au-delàde leur environnement
immédiat, des lignes THT, au
développement des lignes TGV, en passant
par nos décors high-tech, nos villes illuminées,
sans oublier bien évidemment le
soutien de dictatures qui permettent de
récupérer de l’uranium comme au Niger,
et les guerres avec leurs menaces atomiques
permanentes et leurs résidus d’uranium
appauvri.

Avec sa continuation et sa relance il s’agit
surtout de prolonger la société qui ne
cesse de nous broyer avec ses flux de marchandises
et d’énergie, ses OGM, ses nanotechnologies,
ses centres de rétention, ses
rapports de pouvoir et d’exploitation…

Les tenants du nucléaire tentent de nous
faire accepter ces cauchemars comme une
fatalité, une sorte de nouvelle religion.

Face au désastre, les écologistes
n’en appellent qu’àune meilleure gestion
de l’existant et une sortie longue du programme
nucléaire.

Le réseau sortir du nucléaire demande la
fermeture des centrales les plus vieilles
dont le lobby tente de prolonger la durée
de vie. Mais quid des autres centrales, de
leurs rejets quotidiens et des menaces
qu’elles font peser sur nos têtes ?

Europe écologie, suivant en la circonstance
la douce pente déjàempruntée par
les Verts et ses jeux d’alliances politiciennes,
continue de promouvoir des réformes
qui ne sont que suites de défaites et de
compromis. De l’abstention au Conseil
régional de Basse-Normandie en 2004 sur
l’EPR au vote de crédits au nouveau pôle
de compétitivité nucléaire Nucléopolis
basé àCaen en passant par le « 1€ pour
ITER, 1€ pour le renouvelable  » de la région
PACA [10], cette voie n’a pourtant jamais arrêté de montrer son véritable visage.
Aujourd’hui encore ils nous proposent une sortie en 30 ans et des audits sur les centrales associant des experts indépendants… comme si le nucléaire entre temps allait soudainement cesser d’être
dangereux.

Et tout ça pour que continue de tourner la
machine capitaliste et sa voracité énergétique.

Que le moins mauvais des mondes où l’on
nous enferme ne nous permette de choisir
qu’entre charbon, nucléaire ou éoliennes
industrielles montre bien dans quelle impasse
nous sommes, et ce àquoi cette écologie
nous intime de renoncer : àchanger
ce monde.

Rien d’étonnant de retrouver dans ces
sauveteurs transformés en promoteurs de
la gestion du désastre, les écologistes entrepreneuriaux
de Greenpeace ou l’hélicologiste
sponsorisé par EDF, Nicolas Hulot.
Ceux et celles-làne cherchent pas tant à
renverser ce monde qu’àle prolonger un
peu plus longtemps et àfaire fructifier les
marchés juteux du capitalisme vert.

Dès lors, les écologistes d’Etat rivalisent
d’imagination avec les nucléocrates pour
que surtout tout reste entre leurs mains :
du côté des nucléocrates l’acceptation, du
leur la contestation. Et les luttes ne sont
plus que lobbying, demande àl’Etat, jeu
électoral et institutionnel. Ne nous faisons
pas d’illusions, ils nous demanderons sà»rement
de nous mobiliser au moment de la
campagne présidentielle tout en propageant
aujourd’hui le désert sur le front des
luttes antinucléaires. Au sinistre répond le
cynisme.

L’autre piège tendu par la situation
et dans lequel s’engouffrent nombre
d’écologistes sincères est celui d’imposer
un référendum. Pas seulement parce qu’il
serait organisé dans de mauvaises conditions
sous l’égide des medias, tous liés au
lobby nucléaire, ni parce que comme le
traité européen s’il s’avérait négatif pour le
pouvoir, il serait immédiatement remis en
cause ; mais surcout parce que cette demande
s’intègre parfaitement àla stratégie
des promoteurs du nucléaire en ce qui
concerne la démocratie et la transparence.
Que sur ce terrain les nucléocrates auraient
beau jeu de nous offrir un succédané
de démocratie
via des débats publics,
des conférences citoyennes, tout ce fatras
publicitaire visant ànous faire taire. Leur
démocratie c’est cause toujours…

Face au nucléaire et au monde dans lequel
il ne cesse de proliférer, nous n’avons
d’autres alternatives que de nous mobiliser.
Parce que face au désastre, il ne suffit
pas de s’indigner. Les « révoltes arabes  »
comme les récents mouvements contre les
mesures d’austérité en Europe nous ont
montré qu’il existe un au-delàde la résignation
et que le goà»t de la liberté reste bien vivant.

Nous auto-organiser dans des assemblées,
mettre en place des actions qui permettent de
montrer que derrière la machine nucléaire, il
y a des hommes et des choix, contrecarrer les
gestionnaires du désastre, voilàce que nous
entendons faire et ce que nous appelons à
faire partout.

Assemblée antinucléaire de Caen,
Avril 2011.

Extrait de la revue Pas de sushi L’Etat geiger
Caen, octobre 2011

Portfolio


[1Le 27 mars 2011, le journal El Mundo
révélait dans ses colonnes que le personnel
envoyé colmater les brèches des centrales
nucléaires nipponnes, en gros nettoyer
la merde radioactive, était principalement
composé de ce qu’il nomme des
sans abris. En fait ces sans abris sont des
Burakumins.

Les burakumins sont une sorte de caste
inférieure, que l’on pourrait comparer aux
intouchables indiens. Ils sont burakumins
car dans le passé, certains de leurs
ancêtres ont exercé des métiers considérés
comme impures par le bouddhisme tel
que fabriquant de cuirs ou boucher. Les
discriminations àl’encontre des burakumins
s’appliquent au quotidien aussi
bien dans les liens familiaux et sociaux que
dans le monde du travail.

Depuis des décennies la mafia japonaise,
Yakusa, est chargée par les industriels du
nucléaire et leurs sous-traitants de recruter
dans ces basses castes dont les conditions
de vie n’intéressent pas la majorité des
japonais. Beaucoup meurent de cancers et
travaillent depuis toujours dans des conditions
épouvantables.

"Les mafias sont des intermédiaires. Les
entreprises paient ¥ 30,000 (215 euros)
pour une journée de travail, mais l’entrepreneur
ne reçoit que 20 000 (€ 142). Les
yakuzas empochent la différence  »
, explique
Kenji Higuchi, un journaliste japonais
qui a effectué 30 ans de recherches et a
documenté avec des photos le sort des
sans-abris du Japon." (Source : El Mundo)
Aujourd’hui ce sont les mêmes burakumins
qui sont envoyés liquider les conséquences
de la catastrophe de Fukushima.
C’est sans doute ce qui participe àexpliquer
la relative indifférence d’une grande
part du peuple japonais àces nouveaux
liquidateurs.

Mais il ne faut pas oublier qu’en France les
intérimaires du nucléaires, eux aussi soumis
aux taches les plus ingrates de la machinerie
nucléaire travaillent eux aussi dans la
plus grande indifférence (On peut lire une traduction
de l’article paru dans El Mundo ici : http://paris.indymedia.org/spip.php?article6487)

[2Le Codirpa (Comité
Directeur pour la gestion
post accidentelle) :
Ce magnifique prolongement
des programmes COWAM
ou SAGE prépare
avec l’aide d’écologistes
émérites comme l’ACRO
(laboratoire indépendant) ou
Monique Sené (GSIEN),
l’après catastrophe en
France. Comment organiser
la dépollution, gérer les
déchets, dimensionner les
indemnisations ? Bref comment
continuer àvivre après
que le nucléaire ait dévasté
une région ou un pays.
On voit immédiatement en
quoi ce programme n’est
qu’un clone des programmes
CORE ou ETHOS qui en
Biélorussie et ukraine
« gèrent  » l’après catastrophe.
Bien évidemment non
pas en remettant en cause les
causes même de la catastrophe,
le nucléaire et la société
qui va avec, mais en travaillant
uniquement sur les
conséquences de celles-ci.
Qui plus est, ces programmes
d’après Tchernobyl
entendent apprendre aux
populations locales àdiminuer
leurs risques d’exposition
et renvoient ainsi la
responsabilité des maladies
aux habitant-e-s eux-même,
qui ne respectent pas les
bonnes nomenclatures de
protection.

[4Sur l’incident du Tricastin
en 2008 : http://www.criirad.org/actualites/dossiers-08/tricastinjuil08/som-tricastin.html
On peut également lire le n°2 de Haute tension, journal du CRAN.

[5La santé publique atomisée, JF Viel, la découverte, Fevrier 1998.

[6À l’usine de Feursmétal, dans la Loire, on recycle les ferrailles et on remplit les civières : plus de sept cents accidents du travail en un an, sans compter les maladies et les décès. En prime, les ouvriers ont gagné le droit de traiter aussi les déchets ferreux de la filière nucléaire. C’est ça ou la délocalisation de l’usine…
Source : CQFD n°19, Janvier 2005.

[7AIEA (Agence Internationale
de l’Energie Atomique) :
cette agence internationale
sous l’égide de l’ONU cherche
àpromouvoir l’utilisation
« pacifique  » de l’énergie atomique.
OMS (Organisation Mondiale
de la Santé) : Institution
spécialisée de l’ONU sur les
questions de santé.
ASN (Autorité de Sureté Nucléaire) : Contrôleur officiel du nucléaire en France. Ces différentes instances paraétatiques sont de collusion pour systématiquement nier les conséquences sanitaires du nucléaire, notamment celle de Tchernobyl.

[8cf. Note 2

[9Sur cette augmentation
européenne des seuils on
peut lire un article sur http://
www.lepost.fr/

[10Sur ces votes on peut
lire
Nucléaire : fusion et déraison, article parut dans le n°2 de la revue Z ;
Ni rose, ni vert l’EPR en
basse Normandie ?
Article disponible sur le site du
CRAN - http://www.anartoka.com/cran/ -
 ; et on peut avoir accès au vote du parlement européen sur : http://bit.ly/5PpHjX et àl’explication risible de vote d’Europe Ecologie sur http://europeecologie.eu