Accueil > Articles > Solidarité internationale > Solidarité avec Sonja et Christian

Solidarité avec Sonja et Christian

vendredi 4 novembre 2011

Toutes les versions de cet article : [Deutsch] [français] [italiano]

Mercredi 14 septembre 2011, Sonja Suder et Chritian Gauger étaient livrés depuis la France àl’Etat allemand. Il leur est reproché l’affiliation aux Cellules Révolutionnaires (RZ : Revolutionären Zellen) et la participation àplusieurs actions. En ce moment, les deux se trouvent encore dans la taule de Francfort [Ndt. Christian a été libéré pour raisons médicales depuis].

En 1978, ils ont remarqué qu’ils étaient observés, et ont décidé après ça de se cacher. Depuis ce moment-làils vivaient en France sous une autre identité. Ils ont été découverts en 2000, ont été arrêtés et sont restés plusieurs mois dans des taules françaises, mais les juges ont décidé que les actions qui leur étaient reprochées étaient prescrites. Depuis ce temps-là, ils vivaient tolérés àParis. En 2007, le ministère public de Francfort dépose un mandat d’arrêt européen contre eux, en 2009 un juge français décide qu’ils seront livrés.

Il leur est reproché la participation àdeux attaques en aoà»t 1977 sur MAN àNuremberg, et sur Klein, Schanzlin & Becker AG àFrankenthal. Les deux consortiums sont mêlés au « Â marché nucléaire impérialiste  », qui se traduit pour l’un dans « Â la fabrication de bombes atomiques sud-africaines  » et pour l’autre dans le fait de jouer « Â un rôle majeur dans la sous-traitance pour les centrales nucléaires dans le monde entier  ».

De plus, ils sont associés àun attentat incendiaire sur le château d’Heidelberg le 18 mai 1978. Cette action était dirigée contre la reconstruction de la ville et l’assainissement d’Heidelberg.
Les accusations de participation àces actions proviennent de dénonciations extorquées sous la torture. En 1978 explosait dans le giron d’Hermann Feiling une bombe qui était destinée au consulat argentin àMunich. Hermann perdait ses jambes et la vue, àl’hôpital il était questionné pendant des semaines entières sous l’influence de la torture et de substances psychotropes des assistantes obéissantes de l’Etat. Sonja est accusée, de plus, sur dénonciation du principal témoin Hans-Joachim Klein, de participation aux préparatifs de l’attaque contre la conférence de l’OPEP àVienne en décembre 1975.

Une histoire qui se répète toujours, les tribunaux allemands essaient de trouver, même plus de 30 ans après, les coupables de ces interventions directes et militantes.
De plus Sonja et Christian refusaient l’offre d’un accord avec le ministère public et indiquaient que pour eux, une coopération avec l’Etat et ses aides de bonne volonté ne pouvait être débattue. Ils ont décidé consciemment de ne pas se donner àl’Etat allemand et de ne pas déballer leur histoire et le passé, mais ont préféré une vie dangereuse et angoissante sous une autre identité.

Que notre passion pour la liberté détruise les murs !

Des groupes anarchistes

[Affiche trouvée sur les murs de Berlin, octobre 2011, traduite de l’allemand par nos soins depuis abc-berlin]