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Paris : nouveaux coups de pression suite àun tract

jeudi 8 décembre 2011

Nous apprenons que deux procédures ont été ouvertes et confiées àla BRDP (Brigade de Répression de la Délinquance àla Personne, dans le XIIIe arr.) afin de trouver les auteurs du tract Correspondants de nuit : des agents de proximité de la guerre aux pauvres, diffusé depuis octobre 2010. Des menaces avaient déjàété proférées àce sujet. Cette fois-ci, c’est le site "Retour àBelleville" (qui n’est plus mis àjour) qui est visé pour avoir repris le tract publié àl’origine sur Indymedia.

Après enquête, les flics ont décidé de convoquer le père d’un compagnon déjàmis en examen dans d’autres affaires, sous prétexte que celui-ci aurait transmis les identifiants wifi public Neuf àson fils, que ce dernier aurait utilisé pour publier le tract sur le blog.

Bien sà»r, il s’agit d’emmerder le compagnon ; en s’attaquant àses proches, les flics contournent ainsi son refus de collaborer àleur travail.

Le père du compagnon avait d’abord été convoqué par courrier. Puis les flics sont venus le déposer eux-mêmes dans la boîte aux lettres, avant de passer aux coups de fil répétés, et en dernière instance, aux recommandés (rappelons qu’il n’est pas obligatoire d’aller retirer un recommandé àla poste).

Il a fini par se rendre àla convocation. Les flics lui ont posé un tas de questions sur ses connaissances de l’anarchisme, s’il se rendait sur le marché de Belleville, s’il y distribuait des tracts, etc... Puis ils lui ont fait lire le tract avant de lui demander son avis. Ils ont ensuite posé plusieurs questions sur son fils, auxquelles il n’a pas répondu. Suite àquoi les flics ont commencé les menaces : perquisitions àl’improviste chez ses amis (celui-ci ayant refusé de dire nominément qui utilise son ordinateur) et saisie du matériel informatique (« qu’ils ne sont pas prêts de revoir  »), puis de s’attaquer au fils et àses compagnons « déjàsur la sellette  » dans d’autres affaires.

Depuis les flics ont appelé le compagnon sur son téléphone portable (en appel masqué), laissant un message : « Police judiciaire, convocation...  »

Nous avons appris que la plainte venait nominativement des quatre correspondants de nuit qui apparaissent dans le tract et que l’accusation est « diffamation publique non suivie d’actes  », du moins pour celle que nous connaissons.

Nous ne sommes ni paranos, ni apeurés, ni indignés par ces manœuvres politico-policières, finalement très banales. Il s’agit làd’une tentative d’isoler un compagnon, en essayant de faire le vide autour de lui, au sujet d’un tract qui àl’époque fut massivement diffusé, y compris dans la rue, par voie d’affichage et de tractage.

Cela ne doit pas empêcher tous ceux qui en partagent le contenu de continuer - ou de commencer - àdiffuser ce tract toujours d’actualité, et de continuer àdémasquer et àsaboter le travail des correspondants de nuit, et de tous les agents de proximité de la guerre aux pauvres, chacun selon les moyens qui lui sembleront pertinents.

Quelques un-es des auteurs du tract.

Repris de Indymedia Nantes.

Pour mémoire :
 Sur la BRDP : Paris : interrogatoire àpropos d’un blog
 Sur le tract : La mairie de Paris porterait plainte contre le site non-fides.fr