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Montréal : Manif de bruit du nouvel an

jeudi 27 décembre 2012

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Le 31 décembre 2012, àla veille du nouvel an, nous marcherons jusqu’aux prisons de Tanguay et Bordeaux, dans le nord de l’ile de Montréal, àpartir du métro Henri-Bourassa. En poursuivant la tradition, nous irons souhaiter la bonne année àcelle et ceux qui sont enfermés derrière les barreaux.

Les prisons ont été créées pour isoler les gens de leurs communautés [sic]. Les manifestations de bruit aux prisons sont les preuves matérielles de la lutte contre la répression et l’isolement. Elle permet la création de liens entre les prisonnier.es et les personnes « en liberté  », qui partagent tous deux leurs oppositions féroces aux barreaux, aux gardes et au monde qui en a besoin. Durant ces dernières années, les contextes de la grève étudiante et du G-20 nous on rapproché un peu plus de cette réalité. Pendant la grève, certain.es de nos ami.es ont passé du temps entre les murs des prisons de Tanguay et de Rivière-des-Prairies avant d’être libérés avec des conditions extrêmes de couvre-feu, de non-association et d’exiles en attente de leurs procès. Dans le contexte du G-20, plusieurs ami.es accusé.es de conspiration, de méfaits ou autres, ont aussi passé plusieurs mois en prison. Plusieurs procès restent àvenir.

Au cours des dernières années, le gouvernement s’est chargé d’élargir le système carcéral. Un budget estimé à4 millions de dollars est présentement dépensé dans la construction de 22 nouvelles prisons et dans l’agrandissement d’établissements carcéraux déjàexistants àtravers le pays. Le projet équivaut àenviron 9500 nouveaux lits pour les détenu.es. Dans la même ligné, de nouveaux projets de loi ont été adoptés, tels les projets de lois C-10 et C-38. Alors que l’objectif global du projet de loi C-10 vise àmettre plus de gens en prison pour plus longtemps, le projet de loi C-31 assure la détention obligatoire, la perte du droit de demander la résidence permanente pendant au moins 5 ans et la perte du droit de parrainer sa famille pour les réfugié.es qui sont accusé.es d’avoir « traversé la frontière illégalement  ». Il n’y a jamais eu de meilleur moment pour aller crier aux murs des prisons.

Venez nous rejoindre lundi le 31 décembre à14h, au métro Henri-Bourassa, au coin des rues Lajeunesse et boul. Henri-Bourassa. Habillez-vous chaudement, amenez de quoi faire du bruit, des sifflets, des bannières, des feux d’artifices. Nous irons visiter àpied la prison provinciale pour femme de Tanguay et la prison provinciale pour homme de Bordeaux.

Parce que personne n’est libre jusqu’àce que nous le soyons toutes et tous. Dedans comme dehors, révoltons-nous !

Quand : Le 31 décembre 2012 à14h
Où : Métro Henri-Bourassa, coin Lajeunesse et Henri-Bourassa

Repris de Sabotagemedia.