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Les monstres seront tous anéantis

mardi 9 mars 2010

SOYEZ AUX AGUETS, les tortionnaires de
l’enfance, profs sadiques qui foutent des tartes,
humilient les cancres, abrutissent, discriminent ;
surveillants de cauchemar qui gèrent les enfants
comme des prisonniers, les font taire, les font pas
bouger ; parents qui pensent que leurs enfants
sont des biens, des sous – êtres, àleur merci et à
leur service, qui perpétuent l’idéologie mortifère
de la famille ; et tous les bourreaux innocents.

GARE A LA MARCHE les fonctionnaires sadiques,
rouages des machines àoppresser, ceux qui se
font plaisir àradier les chômeurs, àdénoncer les
sans papiers, àprofiter de leur statut de petits
bourgeois pépères pour que la domination se
perpétue, les zélés, les gratte papiers de la misère,
les volontaires de l’exploitation, l’armée de l’ombre
de la domination.

SOYEZ ATTENTIFS, les procs, juges et consorts,
gardiens de la normalité du monde, qui éliminent,
pourchassent, appliquent les pires saloperies, en
font même plus que les infâmies qu’on leur
demande, qui condamnent dans tous les sens du
terme, dont le métier est de détruire des individus,
assassins en robe, criminels étatiques.

GAFFE A VOS TRONCHES les matons, et toute la
hiérarchie de la pénitentiaire, jusqu’au ministre de
circonstance, les vies que vous volez, traquez,
enfermez, pourraient bien vous péter àla gueule
un de ces quatre matins, belles comme un centre
de rétention qui flambe comme àVincennes en
2008, comme une prison qui brà»le àClairvaux en
2003. Matons tortionnaires sadiques étouffant le
mauvais rêve de cette société infâme sous les
barreaux de la force d’Etat, couverts de vos
meurtres et de vos crimes par une institution
complaisante et volontaire, assassins, bourreaux...

SORTEZ COUVERTS, flicaille assassine, non pas
porcs ! mais bouchers en uniformes, qui mutilent,
éborgnent, tuent, pour que règne la paix sociale,
pour qu’àla fin ce soit toujours les riches qui
gagnent, bande d’enfoirés fiers de leur uniforme
et de leur force, oubliant dans leur masse
anonyme qu’àdeux, ils feraient moins les malins.
Armée d’occupation, symbole ultime de la
barbarie étatique, milice organisée flingue àla
poche, vous paierez tout et vous paierez cher.

LE CALME DE DURERA PAS éternellement, flics
en blouse blanches, apprentis sorciers des labos
qui veulent décoder la Vie et nous balancer
grâces ànos empreintes diverses, et bientôt nous
transformer en puces RFID ambulantes pour que
définitivement, non, plus rien ne se passe et que
rien ne dépasse, ceux qui croient que leur alibi de
« chercheurs  » les dépouillent de leurs
responsabilités, ceux qui se croient au dessus du
monde et qui le transforment peu àpeu en
cauchemar génétique.

PRUDENCE, ceux qui exploitent, tuent et
mutilent, les patrons qui se voudraient
« entrepreneurs  » et nous des « collaborateurs  »,
collaborateurs que vous tuez au turbin, pour
pouvoir dormir dans deux lits quand des familles
entières s’étouffent dans des F2, patrons fiers de
leur rôle dans une économie toujours plus
obscène qui fait de nous des variables d’ajustement, des pions sur un échiquier de profit,
de la viande àtravail, pendant que cintrés dans
votre cravate (pouvant àchaque moment se
transformer en nœud coulant), vous racontez à
vos amis quelque anecdote amusante sur la vie de
vos amis politiciens.

PAS A L’ABRI les sous-chefs, les sous-fifres, les
managers de la misère, les contremaitres,
délateurs patronaux payés àjouir d’une autorité
qui se fait le relais de celle de la direction, et,
directement appliquée dans le travail quotidien,
est une souffrance de tous les jours.

REGARDEZ DERRIÈRE VOUS, les citoyens
poucaves, ceux qui appellent la police pour leur
apporter des éléments, ceux qui dénoncent les
étrangers en situations irrégulières, ceux toujours
prêts àaider les enquêtes, ceux qui disent àla
police par où est parti untel, les politicards et
syndicalistes et leurs SO, toujours prêts àremettre
aux keufs ceux qui ne suivent pas leurs marches
bien dans le rang comme il faut, les auxiliaires
bénévoles de l’aliénation.

GARE ! Ceux qui se servent du désir d’en finir de
tant d’individus exaltés pour les transformer en
bureaucrates tristes, gestionnaires de la révolte
divers et variés, pour votre profit économique et/ou médiatique, car comme tous les bâtards vous
aimez le pouvoir.

FAITES GAFFE àvos gueules, vous tous les croques
mitaines de la personnalité, qui plaisantent et
rabaissent ceux que vous jugez anormaux, ceux
qui rentrent pas dans vos cases, qui ont des tics et
des tocs, les garçons qui pleurent et ceux et celles
qui dansent quand bon leur semble ; les invisibles
mesquins, qui parlent dans le dos des autres, pour
qui la vie est le même chemin àsuivre par tous,
qui veulent leur humanité fade appliquée àtous
et toutes, qui jugent ceux trop « perchés  », les
« foubarges  », ceux qui refusent de domestiquer
leurs corps et leurs imaginaires pour les faire
rentrer dans les cases sinistres de la domination.

ATTENTION A VOUS ceux qui l’ont théorisé, ceux
qui se moquent des personnes handicapées, ceux
qui pensent que la femme a un rôle dévolu, que
les Noirs ou les Untels sont ainsi et que l’immense
variété de la Vie devrait être séparés par des murs
et des frontières. Ceux qui assignent aux autres
telle place inférieure et les méprisent, ceux qui
sont fiers de leurs attributs et les voudraient les
meilleurs.

MÉFIEZ VOUS ceux qui voudraient, sur de telles
bases, transformer ce monde irrespirable en un
monde plus étouffant encore, avec plus de flics,
l’armée dans les quartiers, la Nation comme
référentiel autoritaire commun, la chasse aux
minorité, les complotistes, fascistes de toutes
obédiences, les enfoirés qui veulent faire de la
misère de nos vies un enfer sans fin, et tous les
traîtres qui leur ouvre le chemin.

LES NUAGES de la colère qui s’accumulent au
dessus de vos têtes finiront par éclater en un
orage salvateur, qui nettoiera ce monde de la
misère, de l’exploitation, de l’oppression, de la
domination. Une pluie de Liberté, d’entraide, de
solidarité, d’égalité, de révolte, d’imagination et de
rêves àvivre ici et maintenant.

Vous serez
balayés, vos yeux seuls pour pleurer, et vous
vous rappellerez peut – être, qu’on vous avait
prévenus...

Extrait de Même pas Peur N°1.