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Besançon : Entre musée àciel ouvert et ville de riches

samedi 9 juin 2018

Cela fait maintenant huit ans que Bien Urbain participe àl’aseptisation de cette ville. Ce festival vient mettre sa pierre àl’édifice de la ville des riches et du contrôle, accompagne le pouvoir dans ses multiples projets de vidéo-surveillance, de tramway et de transports « fluides  », d’écoquartiers et autres complexes de logement de luxe qui fleurissent un peu partout…

Ce recueil de textes a pour but, en partant d’un exemple concret de la gentrification par l’art, d’élargir la critique àl’ensemble des politiques urbanistes. Il ne cherche pas uniquement àrappeler quelques signes d’opposition a ce rendez-vous annuel du gratin de designers hipsters qui se sont produits dans le passé, mais de faire en sorte que ses traces d’hostilité se multiplient et se répandent a travers la ville, et ce dès ce mois de juin, en ciblant les fresques du festival qui seront l’objet de visites guidées pendant un mois a partir du 8.

Pour cette année 2018, le festival a établi son QG a l’Arsenal, dans les anciens bâtiments de la fac de Médecine, a deux pas de la mairie. Se faisant appeler « Hop hop hop  », il bénéficie désormais de centaines de mètres carrés supplémentaires.

Que tous les vandales s’y mettent, tagueurs et graffeurs irrécupérables, marginaux et opposants a cette ville aseptisée qui pue le fric, enrages contre cette société de misère et d’exploitation… Notre créativité est grande : a la bombe, a l’extincteur ou aux Å“ufs de peinture, huile de vidange, saccage de leurs locaux et leurs installations sonores, etc…

S’attaquer a Bien Urbain, c’est s’en prendre aux riches, au tourisme, àl’embourgeoisement, àla mairie et sa guerre aux pauvres et aux étrangers, aux multiples mécènes et institutions qui lui remplissent les poches pour réaliser leur sale besogne.

Fichier pdf/brochurebu2018.pdf

[Repris de Sans attendre demain.]