Simon Radowitzky est un de celles et ceux, innombrables et intemporels, qui, face à l’existant, décident de l’affronter. De s’y confronter de mille façons, sans s’imaginer être l’épicentre fantasmé d’une nécessaire destruction. Une histoire singulière qui a retenu notre attention et que nous voulions partager.
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Sur l’Anarchisme
« Vivre au-delà des lois qui asservissent, au-delà des règles étroites, même au-delà des théories formulées pour les générations à venir. La vie sans croire dans le paradis terrestre. Vivre pour l’heure présente au-delà du mirage de sociétés futures. Vivre et sentir l’existence dans le plaisir féroce de la guerre sociale. C’est plus qu’un état d’esprit : c’est une façon d’être, et immédiatement.  »
Zo D’Axa.
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De la Russie à l’Argentine : Parcours d’un anarchiste au début du XXe siècle
27 mars 2017 -
Et si nous vivions enfin ?
4 janvier 2017Une nuit noire. Une interminable nuit, glaciale, sombre, répétitive et ennuyeuse. Certains la passent dehors, sur le trottoir, un bout de carton et des habits ramassés ici ou là , d’autres se réfugient dans les couloirs sordides du métro, chassés par les agents de la RATP ou de la mairie de Paris. Tout le monde se croise. Ceux qui se démerdent comme ils peuvent dans cette non-vie. Telle va vendre son corps pour quelques euros, l’autre va devoir se casser le dos sur un chantier, l’autre se faire chier derrière un bureau, l’autre aller servir les gros bourgeois aux cafés des quartiers chics ; l’autre encore doit changer dix fois de trottoir et raser les murs afin d’éviter les flics qui patrouillent, parce qu’il ou elle n’a pas les maudits papiers que l’État nous impose pour pouvoir nous contrôler tous et toutes. D’autres encore doivent se planquer pour fumer, certains pour éviter la brigade des stups’, d’autres parce que la famille les surveille étroitement, ou que la religion qu’on leur a imposée (ou qu’ils s’imposent tous seuls…) leur fait tomber sur la tête des interdits et des obligations en tout genre.
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Le refus persistant du paradis
17 octobre 2016, par Penelope NinAujourd’hui, cependant, pour être accusé de nihilisme, il suffit simplement de souligner que ceux qui détiennent le pouvoir ne renonceront pas volontairement à leurs privilèges et d’en tirer les conclusions logiques. Au sein du mouvement anarchiste, comme partout, les temps changent. Autrefois, le débat parmi les anarchistes traitait de la façon de concevoir la révolution, aujourd’hui, il semble que toutes les discussions tournent autour de la meilleure façon de l’éviter. Quel autre but pourraient bien avoir toutes ces dissertations sur l’auto-gouvernement, le municipalisme libertaire, ou l’utopie bénie de bon sens ? Il est clair qu’une fois que l’on rejette le projet insurrectionnel en tant que tel, l’hypothèse destructrice commence à prendre des contours effroyables. Ce qui n’était qu’une erreur pour Malatesta - se limiter à la démolition de l’ordre social - est aujourd’hui une horreu pour beaucoup d’anarchistes.
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L’important ce n’est pas de savoir d’où on vient mais de décider où on va
10 septembre 2016Parlons un peu de nous-mêmes, nous les humains. On nous a rangés dans des cases qui sont autant de cages, quand nous ne l’avons pas fait nous-mêmes, on nous a séparés sur des critères qui n’étaient pas les nôtres et en fonction de causes ou d’identités qui n’ont jamais été les nôtres. On nous a compartimentés, classifiés, on a transformé ce qui pourrait être des relations simples entres humains en de sinueux labyrinthes semés de séparations imaginaires rendues réelles et entretenues par une armada de lois, qu’elles soient inscrites dans des codes pénaux ou dans des codes sociaux, moraux et traditionnels. Mais au fond qu’est-ce qui nous différencie vraiment ?
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Il faut du vent pour que le feu se propage
24 août 2016, par Jérôme LocuraTout milieu, aussi minuscule soit-il, tend à se clôturer. On part de la critique en dénonçant ce qui existe, puis on arrive aux propositions concrètes quant à comment réagir et on s’accroche à celles-ci, comme s’il s’agissait d’un salut jamais découvert auparavant. La critique est réduite à la forme du slogan, les propositions deviennent des modèles à poursuivre pour les initiés, pour ceux qui partagent les mêmes soucis par rapport au monde qui nous entoure. Il ne reste qu’à répéter la même formule jusqu’à ce que ça se « généralise  ».
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Quatre abandons et une abolition
4 août 2016L’identité est extérieure à l’individu. Elle est la conséquence de son appartenance imposée à une catégorie sociale qui lui est préexistante. Ces catégories sociales sont arbitraires – pourquoi être femme, noire, lesbienne ou prolétaire sont des catégories sociales et pas le fait d’être yeux-verts, ambidextre, albinos ou intolérant au lactose ? – et déterminent si les individus qui y sont classés vont subir ou non de l’oppression. S’identifier à une catégorie, c’est faire sienne son oppression ou alors assumer son rôle de bourreau comme étant constitutif de sa personne.
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Mexique : sur l’auto-dissolution des "Cellules Autonomes de Révolution Immédiate–Praxedis G. Guerrero"
29 juillet 2016Il faut être authentiques et créatif-ve-s, il faut chercher nos propres chemins, entrevoir nos propres horizons, créer nos propres projectualités et projets de lutte et cesser d’essayer d’imiter les guérillas rouges, arrêter de vouloir se mettre « à leur niveau  » et de fanatiser leur image visuelle ou le fétichisme des armes, laisser de côté et critiquer la glorification des attaques armées spectaculaires qui s’imposent elles-mêmes comme la forme supérieure de lutte ou d’attaque face aux attaques plus simples.
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Chili : Quelques réflexions depuis une perspective anti-capitaliste/ anti-autoritaire au sujet de ce qu’il s’est passé le 21 mai à ValparaÃso
22 juin 2016NdT : Ce texte est une tentative de réflexion suite à la mort d’un veilleur de nuit dans l’incendie d’un immeuble, qui a eu lieu dans le contexte d’une manifestation à ValparaÃso, au Chili, le 21 mai dernier. Plus en général c’est une réflexion sur la conflictualité contre l’existant et les conséquences de nos actes et des moments de lutte auxquels on participe. Il n’est pas inintéressant de réfléchir à ce sujet, toute proportions gardées, dans un moment où ici en France on débat sur la “légitimité†ou pas de certaines attaques et la façon dont elles seront perçues (on parle évidemment des dissociations de la casse à l’hôpital Necker)
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Athènes (Grèce) : Quelques mots sur l’exécution anonyme d’un dealer à Exárcheia
13 juin 2016Il y a quelques jours dans le quartier d’Exárcheia, à Athènes, un homme de 35 ans, membre actif de la mafia albanaise et dealer connu du mouvement anarchiste pour des propos déplacés envers des compagnonnes et des attaques au couteau, a été exécuté. Touché par quatre balles, il meurt une heure plus tard à l’hôpital.
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Ceci n’est pas une insurrection
3 juin 2016, par Jérôme LocuraJe ne veux ni cracher, ni me hausser au dessus de tout ce qui se passe et ne se passe pas au cours de ce mouvement dit « contre la loi travail  ». Parfois, les mots servent précisément cette fonction-là . Au final, il est vrai que dire et écrire est une mobilisation très limitée des fonctions corporelles et mentales. Il y en a d’autres qui ont autant d’importance : les bras qui font des gestes, les jambes qui savent courir, et les cÅ“urs qui battent. Les premiers se détachent trop aisément de ces derniers et risquent ainsi de se constituer comme monde à part. Le risque, on le porte chaque fois qu’on ouvre la bouche ou qu’on se met à bouger nos petits doigts pour écrire. Et pourtant…