Est-ce l’effet Ruquier-Hanouna, ces têtes pensantes du petit écran et du « buzz  » réunis, toujours promptes à déchaîner les passions serviles ? Est-ce l’obligation à laquelle sont tenus les valets de cour de faire régulièrement allégeance aux puissants qui les nourrissent et au Médiatisme qui les dorlote ? Sans doute un peu les deux.
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Sur l’Anarchisme
« Vivre au-delà des lois qui asservissent, au-delà des règles étroites, même au-delà des théories formulées pour les générations à venir. La vie sans croire dans le paradis terrestre. Vivre pour l’heure présente au-delà du mirage de sociétés futures. Vivre et sentir l’existence dans le plaisir féroce de la guerre sociale. C’est plus qu’un état d’esprit : c’est une façon d’être, et immédiatement.  »
Zo D’Axa.
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Brèves de comptoir philosophiques
21 janvier 2019 -
Contre l’anarcho-libéralisme et la malédiction des Identity politics
12 janvier 2019, par Les Fleurs ArctiquesCe texte nous a aussi intéressé parce qu’il évoque courageusement, à partir d’expériences concrètes, les conséquences délétères pour l’élaboration théorique et pratique de la diffusion de ces «  idéologies de l’identité  », et la manière dont cette question fait l’objet d’une sorte de tabou discursif pendant que s’installent des pratiques d’exclusions brutales, d’accusations sans appel et de judiciarisation sans place pour la défense. Le processus décrit dans ce texte envahit depuis quelques années la plupart des aires subversives et on voit s’y développer, en même temps qu’une obsession affichée pour le «  safe  » vu comme un ensemble de principes abstraits, une indifférence à la réalité parfois terrible des relations telles qu’elles existent et circulent dans les milieux «  déconstruits  ».
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A propos du camp de concentration franquiste d’Albatera (1939)
6 janvier 2019Le camp de concentration franquiste d’Albatera (Alicante) fut l’un des plus cruels et inhumains qui aient existé en Espagne après la fin de la guerre civile, au point que certains l’ont baptisé l’« Auschwitz espagnol  ». Les conditions de vie dans le camp, qui a fonctionné d’avril à octobre 1939, étaient très dures. Les prisonniers ne recevaient que des miettes de pain et des sardines. La soif dont les prisonniers souffrirent, à cause du manque d’eau et de l’énorme chaleur qui régnait sur place, était épouvantable. Il y eut des tortures, toutes sortes d’humiliations ainsi que des exécutions. Les prisonniers disposaient chacun d’un numéro, de sorte que si l’un d’eux s’échappait ceux qui portaient le numéro précédent et le suivant étaient abattus.
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Des Ruines : Appel à soutien financier pour la sortie des n°3 et 4
13 novembre 2018La revue devrait sortir sous la forme d’un double numéro (3/4) dans les semaines à venir, malgré des difficultés financières certaines, puisqu’elle contiendra plus de 300 pages reliées au format habituel. Elle est donc coà »teuse à produire, et c’est ce qui retarde désormais sa sortie. Il est déjà possible de faire un don de soutien (par exemple via paypal ou par chèque) et/ou pré-commander un ou plusieurs exemplaires pour aider à sa publication. Vous serez alors parmi les premiers à recevoir la revue. (...)
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Landauer, Gross, Mühsam : histoires de famille
11 octobre 2018, par Guillaume Paoli« Le seul conflit profond qui m’ait opposé à Gustav Landauer pendant toutes les années de notre amitié portait sur nos conceptions diamétralement opposées du mariage, de la famille, de la jalousie, de l’exclusivité et de la promiscuité sexuelles. Si ce différend ne devait jamais entacher durablement nos rapports personnels, il n’en resta pas moins fondamentalement insurmonté.  » Ainsi s’exprime l’écrivain et activiste libertaire Erich Mühsam dans ses Souvenirs apolitiques, écrits plusieurs (...)
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Paris : Refuser de parvenir ?
7 octobre 2018, par Les Fleurs Arctiques[/– Pour quoi faire ?/]
Le refus de parvenir appartient à la tradition anarchiste et anti-autoritaire ; il a été largement véhiculé par les milieux individualistes de la Belle Epoque de tendance éducationniste et a pu parfois être grossièrement compris comme un refus de gagner de l’argent dans un monde où la subsistance passe par l’exploitation, servant alors un argumentaire alternativiste à tendance « décroissant  ». Mais elle a aussi pu désigner un refus conséquent de s’adapter aux (...) -
La perte du langage
16 août 2018, par Alfredo M. BonannoPlus que la documentation, nous avons besoin de la participation active des compagnons, y compris par l’écriture, dans ce qui doit être un projet précis. Nous ne pouvons pas nous limiter à la dénonciation de l’exploitation, nous devons apporter nos analyses dans un projet plus large qui devienne compréhensible au cours de l’analyse elle-même. La contre-information documentée et la dénonciation ne doivent plus suffire. Nous avons besoin de quelque chose en plus, tant que nous avons toujours des langues pour parler, tant qu’ils ne nous les couperont pas toutes.
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Max Stirner, encore et toujours un dissident
17 juillet 2018, par Bernd A.Laska, Max StirnerLe réflexe défensif devant les idées stirnériennes caractérise également la plus grande partie de l’histoire de la réception, faite à la fois de ré-pulsion et de dé-ception, de « L’Unique  ». L’ouvrage tomba d’ailleurs pour commencer dans l’oubli pendant un demi-siècle ; c’est seulement dans les années 90 du XIXième siècle que Stirner connut une renaissance, qui se poursuivit au siècle suivant, toujours dans l’ombre de Nietzsche toutefois, dont le style et la rhétorique (« Dieu est mort  », « Moi, le premier immoraliste  », etc.) fascinèrent tout le monde.
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L’utilisation réciproque : Relationnalité et révolte chez Max Stirner
13 juillet 2018, par Massimo Passamani, Max Stirner[Cet essai fait partie, avec de nombreux ajouts et quelques modifications de l’auteur, du livre Fuori dal cerchio magico. Stirner e l’anarchia, sous la direction de C. Mangone, ed. Centrolibri - Edizioni Anarchiche e Libertarie, Catania, 1993, sous le titre Gli eccessi dell’amore di sé. Max Stirner : dall’ordine della dipendenza alla negazione del dominio. Note de l’auteur : toutes les phrases entre guillemets sans référence bibliographique sont des citations de mémoire de L’Unique et sa (...)
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Domestication
24 juin 2018, par Anne ArchetÀ notre naissance, nous sommes toutes et tous de petits animaux gluants, hurlants, sauvages et indomptés. Commence alors le long processus de domestication qui fera de nous des individus utiles, productifs, dociles — de la main d’œuvre corvéable à l’envie, des consommateurs assidus, des marchandises à jeter après usage. Le fameux « Terrible Two » est une étape décisive d’intensification de ce processus, comme l’est la crise d’adolescence. Si ces moments sont adéquatement encadrés et réprimés, l’individu deviendra utile à la société — c’est-à -dire, suffisamment dépouillé de lui-même pour être profitable pour ses maîtres.