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Trois textes de la Ligue révolutionnaire des ouvriers noirs de Détroit (1969-1973)

samedi 7 novembre 2015

A l’heure où en France fleurissent les théories identitaires de gauche, directement inspirées de l"’identity politics" (de la "politique de l’identité"), en clair des politiques identitaristes si populaires dans le monde universitaire et chez de nombreux politiciens anglosaxons depuis des décennies, il est important de se souvenir que d’autres positions politiques, révolutionnaires, favorables àla lutte de classe et àl’armement des prolétaires (et oui !!) ont été défendues... Et pas dans les couloirs des universités de Harvard, Berkeley, de Yale ou de... Paris VIII ou de l’EPHE (comme les théories postmodernes ou postcoloniales actuelles) mais dans les usines de Détroit par des ouvriers noirs militant notamment dans les syndicats de l’automobile.

Il est facile, quarante ans plus tard de déceler tous les défauts, les erreurs importantes d’analyse voire les conneries contenues dans ces textes. Mais il reste quand même l’essentiel : le refus du réformisme, du nationalisme et de l’identitarisme qui dominent aujourd’hui en Occident àgauche et àl’extrême gauche ; un optimisme résolu et un regard particulièrement critique sur la gauche européenne et américaine ; et, derrière un ton décapant et pas du tout politiquement correct, une analyse particulièrement fine des faiblesses congénitales d’une grande partie des militants gauchistes occidentaux.

Après avoir donné la parole àces trois représentants la Ligue révolutionnaire des ouvriers noirs, "Ni patrie ni frontières" tentera de retracer l’histoire très brève de cette organisation, puisqu’elle n’a duré que quatre ans, de 1969 à1973. Tâche d’autant plus importante que cette expérience est totalement occultée par les militants ou les intellectuels de gauche ou d’extrême gauche actuels qui préfèrent pérorer sans fin sur la "race" que sur la classe, surtout quand des éléments de sa fraction "noire" prennent la parole et agissent en dehors de la cage identitaire où les petits-bourgeois veulent enfermer les prolétaires des minorités dites "visibles" !

Bonne lecture.

Ces trois articles que nous avons scannés ont été traduits et sont parus dans la revue "Temps modernes" :

Dans le n° 291 d’octobre 1970 :
 Jim Jacobs : DRUM, la construction de la Ligue des ouvriers révolutionnaires noirs àDétroit (traduit par Mona Etienne)
 Ken Cokrel et Mike Hamlin : Comment nous travaillons (interview)

Dans le n° 293-294 de décembre/janvier 1971 :
 John Watson : Marxistes léninistes àDétroit (interview traduite par Muriel Nathan)

[Repris de mondialisme.org.]