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Marseille : A propos d’une histoire confuse et on l’espère... peu ordinaire

vendredi 3 janvier 2020

[brun]Nous avons toujours publié les communiqués qui rendent publiques des tentatives d’approches de compagnons et camarades par les flics ou les « services spécialisés  », parce que nous considérons qu’il est primordial que les informations en question soient connues de tous et toutes, ensuite parce que le silence laisse ouvertes toutes les possibilités que de telles situations dégénèrent en pressions efficaces des flics, et en soupçons plus ou moins orchestrés sur des compagnons et camarades, et enfin parce que nous devons bien avoir conscience que de telles situations se produisent souvent, et qu’il faut y être préparés, individuellement et collectivement. De nombreux textes et communiqués de ce type sont àtrouver dans la rubrique « Ils veulent des balances, ce sera pas nous  » de notre site. Les expériences qui y sont relatées et qui nous ont parfois été très proches seront plus àmême que ce texte déplorable et dangereux de mettre en place une transmission et une vigilance rationnelle dans le refus de collaborer avec la police et la justice. Parce qu’il y a des principes, on n’y trouvera aucun texte exprimant àquel point c’est faire preuve d’humanité que de collaborer avec la police, ou comment il pourrait y avoir de bonnes raisons de le faire, àquel point nous aurions tous mille excuses pour le faire tandis que d’autres refusent de parler quel que soit le contexte (et parfois dans des contextes bien plus tendus que l’inconfort d’une garde-à-vue).[/brun]

[brun] C’est la raison principale pour laquelle nous reproduisons ce texte. Mais cette fois (la première et nous l’espérons la dernière), le communiqué en question est écrit... par quelqu’un qui assume, avec toutes les circonvolutions permises par une époque centrée sur les méandres des petits scrupules de chacun, d’avoir parlé aux flics.[/brun]

[brun]Résumons rapidement la situation décrite par ce texte, qui se trouve être malheureusement notre seule source d’information (nous prenons d’ailleurs toutes nos distances avec ce texte et ce qu’il relate, toutes infos complémentaires seront bienvenues, mais les éléments donnés sont néanmoins en tant que tels signifiants) : une personne dit s’être retrouvée approchée en garde-à-vue par une policière en civil qui lui propose de prendre un café parce qu’elles auraient une connaissance commune. La personne qui écrit le texte accepte de prendre ce café, parle avec la policière et dit longuement le regretter. Elle dénonce ce qui a conduit àcette situation, c’est-à-dire le fait qu’une de ses proches soit elle-même proche d’une flic au vu et au su d’un certain nombre de gens. Le tout se passe dans le milieu féministe marseillais. [/brun]

[brun]Nous nous permettons donc de préciser en quoi ce texte nous pose problème.[/brun]

  • 1. [brun]Ce texte, qui ne craint pas la répétition pour détailler des états d’âme dont on n’a que faire, est imprécis, et précisément làoù il ne devrait pas l’être. Une ellipse mal venue nous fait passer du moment où la personne qui écrit ne connaît pas la L. dont la policière se revendique, àune fin de texte où cette personne semble identifiée comme une de ses proches et le fait que cette dernière soit « Â depuis 2 ans  » liée àune flic est avéré. Plus grave, il passe sous silence ce dont il devrait nous informer clairement, àsavoir les questions posées par la flic et ce qui lui a été répondu, tout en disant qu’une telle discussion a bien eu lieu. Ce texte ne contient pas d’informations àpropos de ce qui intéresse cette policière et sa hiérarchie, ni àpropos de ce qui lui a déjàété balancé. On espère que d’éventuels premiers concernés savent ce qu’ils ont àsavoir (enquête, instruction, information judiciaire, etc., qui peuvent très bien retomber sur la gueule àtous).[/brun]
  • 2. [brun]Ce texte est profondément et gravement contradictoire, et nous ne pouvons nous permettre une telle contradiction. Il commence par marteler des principes énoncés comme « Â simples et basiques  » (ne pas parler aux flics, là-dessus on est d’accord), au point qu’il nous inflige une leçon de morale toute en injonction et lourdeur, pour ensuite raconter comment cette même personne qui fait la leçon a fait exactement l’inverse de ce qu’elle préconise. Voilààquoi sert la morale, donc, àtransformer des principes vitaux en loi qu’on ne respecte pas mais qui sert àredresser les torts des autres et àse mortifier soi-même. En général, c’est pathétique, mais là, vu le sujet, c’est très grave.[/brun]
  • 3. [brun]Si on s’acharne àprendre au sérieux ce que raconte ce texte, malgré toutes ses dénégations et contritions, il valide le fait de balancer puisque c’est finalement pas si grave. Ce qui semble grave, c’est l’inconfort moral et les remords de la personne qui a parlé aux flics. C’était sans doute un mauvais moment àpasser pour cette personne, mais ce n’est ni le moment, ni le lieu de se répandre ainsi comme s’il s’agissait de l’introspection d’un végan qui aurait mangé du fromage en cachette la nuit dans un squat et sentirait le besoin d’expier.[/brun]
  • 4. [brun]Un tel intimisme ou subjectivisme est hors de propos dans de telles circonstances. L’heure est àla préservation de la sécurité de tous, àne pas balancer, àne pas se laisser prendre dans la connivence proposée par les flics, pas àfaire la morale, puis balancer, puis écrire qu’on le regrette et faire des clins d’œil et des mises en scène de soi avec des références àOrelsan et àAya Nakamura, des blagounettes et des conseils de vie. Certaines choses sont graves. [/brun]

[brun]Donc, si on peut se fier àce que ce texte raconte (ce qui reste pour l’instant discutable àdéfaut d’éléments complémentaires) une personne d’un milieu militant radical, en l’occurrence féministe, est donc (très) liée àune flic depuis plusieurs années sans que ça ne pose de problème àpersonne de son entourage (en tout cas selon ce texte àqui on ne confierai pas sa vie). Voilàqui devrait déjàfaire réfléchir.[/brun]

[brun]La situation en question est rendue publique àl’occasion d’une garde-à-vue et sert de prétexte àune approche policière. Voilàqui permet toutes sortes de manipulations, d’intimidations et d’intrusions policières dans les relations intimes des uns et des autres. Tirons des leçons historiques des exactions du Cointelpro aux Etats-Unis et préservons-nous du profit que la répression peut tirer de ce genre de situations, surtout si on leur ouvre la porte avec une telle insouciance...[/brun]

[brun]Le principal site dit « Â mutu  », sans doute, comme nous, en manque d’informations palpables et concrètes, laisse la publication en attente. Pourtant, première aberration, plusieurs modos apprécient le texte et le trouvent « Â chouette  » ou « Â assez intéressant comme retour d’expérience  ». Mais, deuxième aberration, c’est parce que, tenez vous bien, rendre public le fait qu’une personne d’un milieu radical soit liée àune flic serait de « Â l’embrouille de milieu  », qu’un autre modo en refuse la publication. Ce serait « Â une forme d’embrouille pas très saine sur Marseille  ». Donc, ce qui est « Â pas très sain  », c’est pas d’avoir des relations proches dans la durée avec des keufs...[/brun]

[brun]Pour notre part, c’est précisément parce qu’il contient cette information et quelques autres que nous le reproduisons ici, et nous ne comprenons pas qu’une telle proximité avec la police puisse être traitée comme un potin qu’il faudrait refuser d’entendre avec grandeur d’âme. C’est la sécurité de tous et toutes qui est ici mise en cause, et c’est le risque que des pratiques délétères et dangereuses soient tolérées et diffusées qui se profile.[/brun]

[brun]Ce texte, sa conception et sa réception sont le symptôme grave d’une époque terrible pour les révolutionnaires. Nous le donnons àlire ci-dessous avec toutes les mises en gardes possibles, pour info, et révoltés par la confusion actuelle des milieux dit « Â radicaux  » qui a pu le produire.
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Nous reproduisons ce texte (sans aucune altération) copié depuis Indymedia Nantes qui a désactivé la fonction commentaire, empêchant ainsi tout apport d’informations complémentaires sur cette mystérieuse affaire et ce texte et empêchant tout point de vue contradictoire sur ce qu’on y promeut :

« Ferme ta porte t’as la pookie dans l’sas. Allo, allo, allo…  »

Récit de GAV ou quand tu te fais extraire de ta cellule par une « pote de pote  ».

Depuis quand les keufs sont nos amis ? Depuis quand s’acoquine t-on avec l’ennemi ?
Mais je vais cesser de suite de parler au « on  », car il est évident que ce « on  » ne vaut rien. Dans mon « on  », il n’y a pas de place pour cela. Il est clair. Évident, qu’on ne parle pas àla police. Qu’elle soit de gauche, de droite, babos, en reconversion en naturopathie ou que sais-je encore. On ne parle pas àla police. Et on ne devient encore moins amiE avec elle. Mes amiEs ne copinent pas avec la flicaille, je ne copine pas avec la flicaille et tu ne devrais pas copiner avec la flicaille. Je pourrais continuer àle conjuguer ad lib. Faut-il encore repréciser, en 2019 pourquoi les flics ne peuvent pas être nos alliés ? J’ai très peu envie de réexpliquer des basiques. Comme dirait l’autre c’est pourtant : simple. Basique.

En apprenant les mathématiques, j’ai appris que les ennemis de mes ennemis sont aussi mes ennemis. Simple. Basique. Encore une fois. Alors ne t’étonne pas si j’te claque la porte au nez. Ne viens pas m’expliquer comment t’as pu tomber sous le charme d’une condé. Une condé, reste une condé. La meilleure des condés restera une sale raclure de condé. Elle aura beau traiter aussi bien qu’elle le souhaite les personnes qu’elle arrête, elle continuera àles arrêter. Aussi gentiment ouvrira t-elle la porte de nos cellules, elle continuera ànous la fermer sur la gueule. Elle pourra sourire, parler sans hurler, ne pas frapper, ne pas tuer, elle restera une sale keuf. Une keuf reste une keuf. Garante du bon déroulement des choses. Elle traquera les malfrats, les voyous, les galériens, les pauvres. Tous les pauvres. De façon générale. Elle mettra en geôle la misère. Sans réfléchir. Parce que la police ne réfléchit pas. La police applique. Bêtement. La police applique bêtement les règles dictée par l’état. La police tue et assassine pour maintenir l’ordre. Elle nous humilie, nous insulte. Nous fouille. Nous contrôle. Nous rabaisse, nous tabasse... pour nous faire entrer dans le rang. Pour nous y maintenir. La police n’est que le chien de garde de l’état. La police ne peut pas être notre alliée. La police traque, la police rafle. La police est raciste, sexiste, transphobe, putophobe, grossophobe, homophobe, islamophobe. Faire partie de la police c’est devenir une machine. C’est renoncer àpenser. C’est faire partie de cette machine qui broie les gens. C’est accepter sans broncher, et souvent avec fierté. Sans jamais remettre en question, les ordres donnés. La police tu choisis d’y entrer. Par choix. Par patriotisme. Ou par quelconque illusion absurde. Par conviction. Pas par nécessité. C’est pas comme aller taffer àl’usine. C’est pas comme aller au turbin pour se payer un bout de pain, parce que y’a rien d’autre àfaire. C’est un jour, se dire qu’en s’engageant tu vas changer le monde. Et y croire. En maintenant l’ordre établi par les riches et les puissants. Par les blancs pour la plupart homme cis. La police ne fait qu’exécuter sciemment.

En réalité je ne sais pas ce que c’est que d’être keuf. Je ne connais pas cette envie de vouloir servir et protéger mon pays, ma patrie. Avec force et honneur. Parce que je conchie le patriotisme dégueulasse. Je conchie ce racisme nauséabond. Je conchie ce classisme puant. Je vomis les uniformes et le bleu des gyrophares me donnent des céphalés.
Je ne peux que voir et constater ce que la police fait. Le rôle qu’elle joue. Les morts. Les mutilés. Les enfermés. Les privés de liberté. Je ne peux que constater les barreaux, l’odeur de pisse, les insultes, les coups. Il n’y a pas de bon flic. Il n’y a pas de bon flic comme il n’y a pas de justice. Il n’y a que des sales larbins de l’état.

Alors comment une keuf pourrait devenir mon amie ? Comment pourrais-je un jour me retrouver àsa table, àpartager des bribes de ma vie avec un ennemi ? Je sais qui sont mes ennemis, et je fais tout pour m’en tenir éloignée. Simple. Basique.

Il s’agit d’une histoire de GAV qui aurait pu être ordinaire. Simple. Basique. Menottes trop serrées, quelques bons gros hématomes, des insultes sexistes en pagaille... rien de bien surprenant. Jusqu’ici tout va bien. Dans le meilleur des mondes. La police fait son métier. Comme il faut. En « utilisant la force adaptée  ». A trois sur une personne. Simple. Basique.
Ouais, il s’agit d’une histoire de GAV qui a commencé comme une GAV normale. Dans une cellule crasseuse, qui pu la pisse, la merde et la sueur. La base. A trois sur un matelas. Normal. Et puis au bout d’une vingtaine d’heures, y’a une flic en vilci qui arrive et nous (ma comparse de galère et moi) fait sortir de notre geôle. Sans rien dire. Dès qu’il n’y a plus de caméra et de bleus en présence, elle nous dit pour nous « rassurer  » visiblement... qu’elle est pote avec L. une meuf qu’on est censé connaître. Et lày a l’embrouille. Autant dire que cela ne me rassure pas du tout. Déjàje ne connaît pas cette L. en question. Et en plus je suis bien étonnée qu’une personne que je suis censée connaître soit amie avec une flic. Cette personne en question fréquente le milieu féministe marseillais et militant de façon plus large et copine avec UNE flic. Une ou dix ... même combat mais a priori c’est important de le souligner. Donc, je suis dans le sas du comico avec ma codétenue, et cette keuf qui se dit être une alliée. Cette dernière nous invite àboire un café. Autant dire que j’ai l’impression d’être dans un mauvais film. Je suis pas sereine. Mais j’y vais. Je veux pas faire d’esclandre. Et puis je suis fatiguée, j’ai mal partout parce que les crs n’y sont pas allés de main morte pour m’arrêter, j’ai peu dormi et j’ai une bonne gueule de bois et puis surtout je sais pas quoi faire d’autre. Merveilleux. Bref. Me voilàen train de boire un café avec une keuf. Elle nous demande direct ce qu’on a fait. Histoire de nous mettre àl’aise, hein. « Rien madame le commissaire  ». Ahah. Comme si j’allais plus parler autour d’un café. Enfin... j’ai parlé et c’est bien ça le problème. Et c’est ce qui me mange le cerveau àl’heure actuelle. J’ai rien dit de bien embêtant mais j’ai parlé àcette condé. J’ai accepté son café, rien que pour voir la couleur du ciel. Elle nous a parlé d’elle. Pour nous mettre àl’aise encore sà»rement. Ça fait 15 ans qu’elle est dans la police. 15 ans... mais « bientôt  » elle arrête. Par « bientôt  » elle entend 4 ou 5 ans. On pourra rediscuter de ce relatif « bientôt  » ... Car bientôt c’est trop tard. Elle arrête bientôt pour se reconvertir professionnellement. Elle veut être naturopathe. C’te blague. J’ai envie de rire, je te jure. Parce que ça àl’air important, elle insiste. Comme si la naturopathie lui donnait un air de gentille, de petite mignonne. Comme si ça pouvait la purifier. Mais chérie, t’es flic. Enfin... j’ai bu ce café, que j’ai regretté d’avoir bu. Elle a fait semblant devant ses collègues de nous montrer des vidéos. Très drôle aussi comme détail. Elle a prétexté devoir nous montrer des vidéos pour qu’on identifie des gens (pour qu’elle puisse nous faire sortir de nos cellules). Genre comme si j’allais àun quelconque moment participer àça. Limite j’aurais préféré qu’elle me convie àune séance de poucaverie pour de vrai, j’aurais pu refuser plus catégoriquement. Mais bon, bien sà»r vu qu’elle est sympa, c’était juste pour leurrer ses collègues. Elle a pris de gros risques quand même. Peucherette. Et pendant tout ce temps, elle communiquait avec son amie. L., la pookie. Par sms, tranquilou bilou. Cette situation est complètement incongrue, complètement déconcertante. Je me suis retrouvée malgré moi àcopiner avec une flic. Purée. Je m’en suis voulu. Je m’en veux. J’aurais du refuser. J’aurais du rester en cellule. Mais j’ai pas tellement eu le choix non plus. J’aurais dà» ne surtout pas boire ce café, qui n’a fait qu’alimenter ma parano. A juste titre. Pourquoi m’a t-on imposée cette situation ? Pourquoi m’a t-on forcée àsubir cette situation ? CertainE me diront que j’aurais pu résister, rester en cellule, ne pas accepter ce café. Je sais. J’aurais pu. Et voilàce àquoi ce café m’a permis finalement. C’était ni une bouffée d’air, ni un moyen de m’extraire de ma cellule, mais plutôt de m’enfermer dans ma parano. C’était juste rajouter des éléments oppressants àune situation de répression. Parce que c’est des méthodes de flics bien connues. Le bon flic. Qui te parle gentiment, qui te paye une clope, un café et qui te nique bien après. Je le sais. Elle n’a pas arrêté de nous dire qu’elle prenait de gros risques àfaire ça... mais qu’est-ce que j’en ai àfoutre, sérieusement ?! J’étais bien mieux dans ma cellule en paix avec moi-même et avec mes choix. J’aurais préféré ne pas avoir àdealer ce truc en plus. Cimer ! Comme quoi avoir une amie flic n’est pas une bonne idée.

Donc pour résumer, j’me suis retrouvée en GAV après m’être fait’défoncer par des CRS complètement déchaînés. J’me suis faite interpeller pour une soit disant dégradation de grillage àl’aide d’un marqueur. Faudra quand même qu’on m’explique comment on dégrade un grillage avec un marqueur... mais bon, soit. Les vigiles qui devaient porter plainte ne sont jamais venus et ce chef d’inculpation est donc tombé. Mais je suis accusée « d’avoir àMarseille résisté avec violence  » àJérôme et Guilhem. Et d’avoir « commis un outrage par paroles, gestes ou menaces de nature àporter atteinte àla dignité ou au respect  » de Jéjé et de Guigui en les insultant je cite de « fils de putes, enculés de flics  ». Évidement. Mais j’vais pas m’attarder sur le fait qu’évidement je n’ai pas insulter les flics « de fils de putes ni d’enculés  », hein. Ça semblera limpide aux yeux d’un certain nombre de personnes. Faudrait, messieurs les agents, songer àmieux se renseigner sur le milieu féministe ! Et surtout au grand damne de toutes la flicailles j’ai refusé de donner mes empreintes et mon adn. Et ça, vraiment ils n’aiment pas du tout, du tout.
Donc GAV de merde pendant laquelle on m’impose le fait de devoir tenir un secret. Je ne dois pas parler de cette flic, qui vient nous voir sous un faux prétexte, pour soit disant nous donner des infos, pour soit disant nous aider. Ce qui n’est évidement pas vrai. Je ne peux pas en parler. Heureusement que je suis avec ma codétenue, quand même. Ça égaille toute cette pagaille. Mais comme si la situation de la GAV n’était pas assez lourde. Entre les coups, la douleur, et la menace de nous envoyer aux Baumettes... fallait encore qu’on se coltine une pote de pote qui pensait bien faire. Mais si tu pensais bien faire, chérie, t’aurais pas commencé àcopiner avec une condé. Simple. Basique. Non ? Ni àen faire état publiquement, ce qui nous contraint actuellement ànous préoccuper collectivement de cette situation. Car les personnes doivent savoir cela avant de s’organiser. Et choisir si elles souhaitent accorder ou non leur confiance àune pote de keuf. Le consentement. La base.

Pour résumer. Il n’y a pas de place dans nos espaces pour les keufs. Il n’y a pas de place dans nos espaces pour les amiEs des keufs. Il n’y a pas de place dans nos espaces pour les amiEs, des amiEs des keufs. Aussi intransigeant que cela puisse être. Je suis et je resterai intransigeante. Peut-être que je manque d’empathie. Peut-être que je suis trop radicale. Trop puriste. Trop ceci trop cela. Mais je sais de qui je ne veux pas m’entourer et je resterai ferme là-dessus. Car il n’y a, et n’y aura jamais de bon flic.
Pas de place pour les poucaves et « advienne que pourave  ».

P.S : Un texte a tourné par boite mail dans lequel la personne en lien avec la police explique la situation de son point de vue. Ce texte n’est en aucun cas une réponse. Ce texte avait pour but premier de témoigner et de donner un avis clair.
Par ailleurs, je trouvais important de souligner, que depuis 2ANS, si ce n’est plus, des personnes sont au courant et cautionnent qu’une personne relationne avec une keuf... C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup...

Sic !