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La féminisation du langage libère-t-elle les femmes ?

Vendredi 16 novembre à19h àParis (XIXe)

samedi 10 novembre 2018

Pourquoi, au sujet de la féminisation des textes — ou « Ã©criture inclusive  » —semble-t-il impossible de penser hors des sentiers imposés d’un côté par un certain féminisme, radical seulement dans son avidité réformiste, et de l’autre par des réactionnaires défendant corps et âmes la langue française et son caractère traditionnel.

Questionner et remettre en cause ce qui se présente, sans aucun approfondissement, examen ou bilan, comme une revendication évidemment émancipatrice, comme une pratique soi-disant anodine (mais en réalité foncièrement normative), n’est-ce-pas une nécessité dans le cadre d’une critique qui se voudrait radicale ? L’écriture inclusive se veut une solution linguistique technique au sexisme bien ancré dans ce monde, et qui, lui, n’est pas un problème seulement technique. Cette pratique viserait donc à« visibiliser  » les « femmes  » dans une langue où « le masculin l’emporte sur le féminin  ». Mais très peu de réflexions approfondissent ce qui sous-tend et ce qu’implique cette pratique pour la manière de penser la langue, la domination, la poésie, la norme, le genre, l’intervention et in fine, sur ses perspectives, sa pertinence et la trouble réalité de ses effets. En effet, ses objectifs ayant traits àl’émancipation ne sont àaucun moment remplis.

Nous proposons donc une discussion publique àpartir d’un texte du même nom, àparaitre dans le double-numéro prochain de la revue anarchiste apériodique Des Ruines, sur ce sujet d’actualité dont l’État et les institutions se sont déjàsaisi avec approbation.

Vendredi 16 novembre à19h aux Fleurs Arctiques.
45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris
Métro Place des Fêtes (lignes 7bis et 11 du métro).

[Voir le reste du programme de septembre ànovembre 2018 aux Fleurs Arctiques, Paris XIXe.]