Grèce : Lettre de prisonniers de la prison de Nigrita (Serres)

Le système judiciaire sert les intérêts de ses patrons et agit en utilisant un arsenal légal qui édifie un État qui, depuis longtemps, maintient captifs les prisonniers le plus longtemps possible, visant àdonner un exemple àtous en les exterminant. La tactique de la justice montre leur peur d’une agitation sociale généralisée, entres autres. Le terrorisme étatique, avec pour socle le nouveau projet de loi qu’a proposé au vote le ministre de la justice, montre sa facette la plus brutale dans l’extermination physique et mentale de chaque segment de la société qui se révolte.

Le démérite social, causé par les décrets du gouvernement et du ministère de la justice, crée une osmose qui dissout les distances et internationalise l’exemple de la révolte. Avec de nombreux foyers et de multiples points de vue au-delàdes idéologies et du monisme. Dans cette lutte que nous avons commencé nous devons par dessus-tout être unis, le poing levé, pour pouvoir démanteler ce mur qui se hausse face ànous afin de nous exterminer. Notre but est de résister jusqu’au bout avec pour arme notre corps et de ne pas les laisser prendre notre dernier souffle entre les murs des prisons.

Nous laissons ouvert le sujet de notre mobilisation, temporairement avec la grève des plateaux et le refus de retourner en cellule àmidi, et nous sommes prêts àsuivre toutes les évolutions qui auront lieu dans les autres prisons.

Force, courage, unité, patience dans la lutte que nous avons commencée

Que la rage se tourne contre ceux qui nous privent de liberté dans et hors les murs des prisons

AUCUNE NATION NE PEUT NOUS SÉPARER SOLIDARITÉ ENTRE CEUX QUI SE RÉVOLTENT DANS ET HORS DES MURS

 
Prisonniers des ailes B1, B2, C1 et C2 de la prison de Nigrita (Serres)

[Traduit du grec par nos soins de Indy Athènes.]