Quatre ans. Difficile de savoir si quatre ans déjà ou quatre ans à peine. Quatre ans et un long deuil qui n’a pu commencer que plusieurs années après sa mort, après que ceux que la justice a estimé devoir punir directement de l’accident qui lui a coà »té la vie aient terminé les peines de prison qui leur ont été assignées, après que celles et ceux resté-e-s en-dehors des prisons n’aient plus été écouté-e-s, filé-e-s, photographié-e-s, filmé-e-s, intimidé-e-s. En tout cas plus pour cette histoire-là . Après que ceux qui estiment que voir une amie mourir ne suffit pas aient été rassasiés d’assez de notre douleur, qu’ils se soient repus d’assez de notre tristesse pour repartir le ventre plein et la tête haute, fiers d’avoir rétabli l’ordre et la justice. Cet ordre et cette justice qui en ont après nos amitiés et nos amours, et qui cherchent à les détruire, parce que ce sont entre autres de ceux-ci que naissent nos désirs et nos possibilités de créer un meilleur cadre dans lequel les faire croître et se développer. Sans passion, la théorie n’est que lettre morte. Et le cynisme n’a rien de révolutionnaire.
Accueil > Mots-clés > Themes transversaux > Affaire de Chambéry
Affaire de Chambéry
Articles
-
Il y a quatre ans mourait Zoé
1er mai 2013 -
« La rupture face aux autorités juridiques  »
22 octobre 2012Les conséquences de ma position, et ma volonté de ne pas entrer dans un dialogue et une pacification du conflit nous opposant ont fait que la question même des aménagements de peines n’ont pas été abordés par l’AP (administration pénitentiaire) et que je suis convoqué le 7 janvier 2013 à la M.A. (maison d’arrêt) de Chambery pour y purger le restant de cette peine (4 mois fermes, 2,5 mois en comptant les hypothétiques remises de peines).
-
Entretien avec l’un des inculpés de Chambéry
27 mai 2012Vendredi 25 mai, quatre personnes étaient jugées à Chambéry. L’une pour fabrication d’engin explosif et les trois autres pour dissimulation ou destruction de preuves. Le procureur a demandé 1 an de prison ferme pour le premier, 6 mois avec sursis et 5000 euros d’amendes pour les autres.
-
Face au chantage… vive la solidarité !
31 décembre 2012Mike est un camarade qui a été condamné en mai 2012 à un an de prison, dont six mois avec sursis, pour fabrication d’engin explosif. Comme d’autres, il a décidé de ne pas se résigner à la fausse alternative proposée par le juge d’application des peines : choisir entre la prison et le bracelet électronique avec travail obligatoire et domicile fixe. Car entre subir les matons de l’administration pénitentiaire et devenir son propre geôlier, peut-on encore vraiment parler de choix ? Entre la taule, avec ses mille et unes tortures démocratiques, et une exploitation salariale sous bracelet, avec horaires monacaux et mouvements limités, il s’agit en réalité plutôt d’un chantage entre deux formes d’enfermements.
-
Le coeur en cage, la rage au coeur…
11 janvier 2013Depuis le 7 janvier, je purge une peine de 4 mois suite à la fabrication d’un engin explosif en 2009 ayant entrainé une explosion accidentelle dans laquelle ma compagnonne Zoé décéda et où je fus grièvement blessé.
-
Procès de Chambéry : compte-rendu et réflexions sur les stratégies de défense
30 mai 2012Quelles marges de manœuvre reste-t’il si nous commençons à intégrer l’idée que posséder, diffuser des écrits qui reprennent les idées que nous partageons, est déjà trop dangereux ou répréhensible ?
Qu’est ce que cela produit, en terme de différenciation et de dissociation, si ces pratiques se marginalisent, sous couvert de répression ?
Comment alors pouvons nous faire vivre nos idées, les rendre accessibles, les partager, si elles restent secrètes ? -
Sortie de prison de Mike, inculpé suite à l’explosion de Chambéry en 2009
25 mars 2013Le 9 mars 2013, je suis sorti de prison.
Cela fait suite à presque 4 ans de procédures répressives liées à une explosion en mai 2009 à Chambéry dans laquelle ma compagnonne Zoé décéda et où je fus grièvement blessé.